

Essai sur la peinture  au XXI è siecle
( envoye à l’Academie et à l’ AFAA en 2002 ) 
LA PEINTURE COMME LANGAGE
 Nicolas Poussin réunissait beaucoup d’admirateurs lors de ses conversations 
 au sujet de la signification  réelle de la peinture(Jacques Thuillier). 
 Alors, que signifie aujourd’hui la peinture ? quelle est aujourd’hui et pour
 l’avenir la place de la  peinture traditionnelle ? 
 S’il s’agit d’un  langage; selon les principes de la linguistique  :  tout 
 langage  peut regrouper  des fonctions précises * : 
   émotive,     l’intention de l’émetteur
   conative,     la réception 
   métalinguistique,    le codage
   poétique,     un message particulier
   référentielle,    à un contexte
   phatique.    elle passe par un canal.
 Cependant l’on peut s’interroger sur ce qui est transmis par l’écrit ou
 le “ visuel “ qu’y-a-t-il au delà des mots ? la pensée est elle une substance ?
 Certains textes peuvent -ils dirent autrechose, au delà de ce qu’ils disent ?
 C’est ce que prouvent les hieroglyphes dont les “jeux intellectuels “
 sont multiples, citons par exemple le nom secret de Rê (D. MEEKS
 Les Dieux Egyptiens, p 133 ) et la possible interprétation en algèbre du
 système décrit.
 ( à l’exception, selon F de SAUSSURE, de la dimension historique.
 Notons que nous n’adhérerons pas ici, à son assertion, d’autant plus     qu’aujourd’hui, les langages évoluent tous vite voire  migrent entre les    groupes sociaux ; v. Pr. Emeric Deutsch  sur la sémiométrie, 
 sofrès communication).
 Donc, tous les  éléments de cette langue, devraient  satisfaire à chacune de 
 ces fonctions avec la clarté du diagramme de bonne communication  de
 Lewis CARROLL ( Euclide et ses rivaux modernes). 
 Ainsi,  pour chacun de ses constituants ; outre ceux afférents à sa qualité 
 de Beaux-Arts; des degrés de satisfaction pourraient éventuellement 
 être établis sur des critères qualitatifs, que les statistiques savent aujourd’hui    manipuler.Le summum restant l’universalisme  de l’oeuvre que l’on trouve à l’évidence chez les grands peintres ou GOETHE, CERVANTES, VOLTAIRE, DANTE,
 MOZART...
 Donc, si la peinture est aussi un langage, le nouveau classicisme 
 s ‘en  développera comme une belle émanation. L’objectif, dit 
 Puvis de CHAVANNES, “ c’est la clarté du sujet...Pour toutes les idées
 claires, il existe une pensée plastique qui les traduit ... “
 Le fonctionnement de celui - ci  suivrait le principe du philosophe
 Ludwig Von WITTGENSTEIN :   ne cherchez pas le sens d’un mot, cherchez 
 ses emplois .
 Or, que sont les “ signes “  de ce langage ? Considérons qu’ils sont formés
 par les oeuvres ou les morceaux d’oeuvres des anciens. Chacune de ses
 leurs oeuvres offre des solutions judicieuses, dans le fil de l’Histoire
 de l’Art Classique  et qu’il reste à  les combiner avec esprit et montrer 
 les  belles idées  du peintre (Nicolas POUSSIN ). Même si ce creuset 
 fonctionne en qualité de “ dictionnaire “ ; les textes de l’antiquité nous
 proposent encore mille thèmes humains qui ne furent pas encore traités
 et que nous pouvons aborder dans une recherche d’esprit “ classique “ ;
 “ universel “.
 C’est ainsi que le peintre  R.B. KITAJ ( qui m' autorise personnellement à le citer ) 
en appelle à  la  possibilité pour     l’artiste moderne de puiser dans l’immense réservoir  des images et 
 des styles historiques.  
HYPOTHESES  DE LA METHODE
    PARALLELES DANS LE TEMPS
 Recherche des règles des anciens et des savoirs mathématiques ( et des 
 autres sciences ) fondaient les travaux des grands de la renaissance, 
 toutes professions confondues. Le scientifique et Historien de 
 l’ Art, Frédérico ZERI explique fort bien la recomposition des savoirs après 
 la période de barbarie qu’ a connu l’Europe lors de l’effondrement de    l’empire Romain. (Le mythe visuel de l’Italie ). 
 Il s’agit bien de l’Europe entière puisque l’ Historien Fernand BRAUDEL
 fait aussi remarquer que “ tout mouvement surgi en un point quelconque 
 de son espace a tendance  à le saisir en entier... l’espace Européen est 
 une aire culturelle assez cohérente. ( Grammaire des Civilisations).
 Alors,  la “ Renaissance “  voit la découverte de :
  - nouveaux territoires  ; 
    (le mythe visuel de l’Italie, Fédérico ZERI ) 
  - l’anatomie du corps humain,  
 ( on peut ainsi rapprocher  la pourpre dans laquelle se love le Dieu de la    fresque de La création d’Adam de Michel-Angelo de la coupe    transversale d’une encéphale et des transits entre lobes et/ou entre substances   blanche et grise) ; 
  - la propagation des lettres & savoirs par l’imprimerie. 
 Sa géographie du monde a pour corollaire la mathématique concréte
 des suites,des perspectives et  proportions, du calcul intégral.
 Notre époque vit la découverte de :
  - l’espace ;   la matière manquante 
   (JP  LUMINET-CNRS Meudon ,  l’univers chiffonné ) ; 
  - du cerveau 
  ( l’esprit et l’ordinateur Pr. Roger PENROSE, univ. Oxford)
  - de nouvelles formes de pensée et de raisonnement
    Considérons le chemin des écrits de Henri POINCARE (le raisonnement 
    de  l’induction) puis  d’Albert EINSTEIN (l’analogie ) puis,  le mécanisme 
    de création d’algorithme qui transfère un champ de solution en “ figure       fermée “ à un autre en “ figure ouverte “  ( passage du simplexe ou de       Dantzig à la méthode de cheminement par les points intérieurs de
    Narandra Karmarkar. )
 Il en est ainsi des travaux de géométrisation de l’algèbre du Professeur
 Jean DIEUDONNE ;  des recherches d’anticipation du Pr. David HILBERT,
 des recherches topologiques du Pr. Henri POINCARE....
  - de la navigation du savoir grâce à “ la toile “
 La géographie devient universelle et la géométrie hyperbolique. 
 Le monde ( au sens du philosophe Ludwig Von WITTGENSTEIN ) devient    probabiliste et la notion d’infini s’avère relative ( EINSTEIN,  INFELD,  l’évolution des idées en physique ).
DES INSCRIPTIONS ET DU PRINCIPE
  Dans Egyptian Grammar ( Griffith Institute, Asmolean Museum,    Oxford ) le Pr. Alan GARDINER, écrit ( page 22-23 ), sur le  
  generic determinative       think, speak,  feel, eat, drink...
  De plus,le Pr. Jean LECLANT écrit  : “ L’univers des Textes 
  des Pyramides, est d’ailleurs un monde de “ participations” où 
  des “correspondances”, à résonnances diverses, lient entre eux 
  des domaines apparemment fort différents.”
  ( Le rôle du lait et de l’allaitement - Journal of Eastern Studies 
  Vol X N° 2 - April 1951 )  
  Autorisons nous donc un jeu sur le thème de l’alimentation &
  de la transmission des savoirs et secrets en Art. D’autant plus
  que le Pr. Albert Einstein écrit aussi que découvrir quelques 
  traits essentiels communs, cachés sous des différences 
  apparentes, former sur cette base une théorie féconde, 
  c’est véritablement créer.
  Or, selon le Professeur Jean  LECLANT. Dans les rites de  
  l’allaitement, le roi défunt, est soumis au traitement d’un 
  nourrisson,  si bien que le roi, ressuscité se trouve décrire un  
  nouveau cycle  de vie. L’allaitement  se présente donc comme 
  une modalité particulière d’une résurrection glorieuse.
  Comme ce roi , l’Art du XXI è siècle  devra, à son tour, et
  afin de devenir la plus haute expression de lui même, être
  nourri par les nourrices divines : 
    - les règles des Anciens
    dont le  savoir “ dessiner “       
    - les savoirs scientifiques et de la Nature ; les 
    mathématiques  dans leur acception de “ langage 
    universel “ comme φ  et la divine proportion etc...